Le 21 juin, c'était le jour le plus long de l'année et, c'est un peu passé inaperçu, c'était aussi la journée internationale de la lenteur. Célébrer la lenteur ? Cette drôle d'idée est tout droit venue du Canada. Depuis quand met-on à l'honneur la lenteur ? Elle a plutôt une connotation négative. Alors pourquoi vouloir ralentir ?
Dans notre quotidien, on se hâte, on se presse, on se dépêche, on accélère, on file, on speede, on court,... On fait les choses en triple vitesse, à la va-vite, vite fait bien fait. On passe en coup de vent dans nos vies. Happés par un tourbillon incessant de choses à faire, à dire, à penser, d'activités, de sollicitations.
En tant que maman, je réalise qu'on répète souvent à nos enfants : "dépêche-toi", "allez, on y va", "vite", "on est en retard",... Un matin, ma fille m'a dit : "Maman, on EST vite aujourd'hui ?" Au-delà de l'erreur de syntaxe d'une fillette de 3 ans, cette phrase m'a interpellée… car ce matin-là, nous n'étions ni en retard, ni pressés,… On faisait juste les choses dans le rythme habituel, embarqué dans le tumulte d'un début de journée. Et si la rapidité était devenue un état permanent et plus une manière de faire ponctuelle ?
Aujourd'hui, tout va vite. Nous voulons tout, tout de suite, sans attendre. Nous envoyons un e-mail ou un message et nous attendons une réponse instantanément, du tac au tac. Nous sommes à la fois victime et bourreau dans cette accélération du temps.
Or, cette course perpétuelle fatigue et épuise. On est sous stress, sous pression comme une cocotte-minute et on a pas le temps de se poser.
Et si on prenait le temps ? Avez-vous déjà essayé de marcher plus lentement quand vous êtes pressés, de ralentir l'allure ? Vous remarquerez que cela va diminuer automatiquement le stress ressenti.
Et si on arrêtait cette course et si on prenait le temps de : regarder le ciel, embrasser nos enfants, marcher dans l'herbe, méditer, ne rien faire ? Ah, ne rien faire… pas facile et pourtant tellement utile à notre cerveau… On laisse alors la place à de nouvelles connexions, à la créativité, à l'expression,… Dans un monde du "trop" (informations, sollicitations, consommation), comment faire la différence et créer un impact ? Ne serait-ce pas en étant inventif ou imaginatif ? Alors, ralentir ne serait-ce pas une manière d'être plus productif finalement ?
Envie de ralentir....?
Sabrina de HooSphère
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